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Construit au 12 ème siècle, le moulin de Lindekemale connu des destinées diverses: moulin à grains vers 1611, moulin à papier vers 1686, il abrita plus tard une petite fabrique de tabac à priser puis de chicorée.



La percée de l'avenue de Tervuren en 1897 et l'extension des transports en commun rendirent ce coin de la vallée de la Woluwe plus accessible aux citadins appréciant le calme et la verdure.



Dès le début du 20 ème siècle, les exploitants du moulin saisirent l'opportunité et transformèrent

le rez-de-chaussée du logis en établissement de consommation baptisé "Laiterie du moulin" afin d'y accueillir les promeneurs.



Fin du 19 ème siècle, des habitations à l'étage pouvaient être louées. Le moulin accueillit un locataire remarquable: le musicien pianiste Henri Thiébeau.



Né en 1865, il s'installa en 1894 à Woluwé-Saint-Lambert et mouru, presque centenaire, en 1959. C'est dans la chambre qu'il louait au Lindekemale qu'il composa son oeuvre maîtresse: La passion du christ, drame sacré en 12 tableaux sur un poème d'Emmanuel Vossaert.



Thiébaut accueillit de nombreuses personnalités du monde artistique dans la chambre

qu'il avait louée, notamment le peintre impressionniste Jan Stobbaerts ( 1838-1914 ),

qui arpenta fréquemment les rives de la Woluwe avant 1914, toujours à la recherche de sites champêtres.



Propriété de la commune de Woluwe-Saint-Lambert depuis le mois de mai 1955, le moulin a abrité, dans un premier temps, la menuiserie communale.



Depuis 1966, il est devenu un restaurant très apprécié des fins gourmets.

Le site du moulin est classé depuis 198
9.



Le 11 mai 1994, le Bourgemestre Georges Désir procédait à l'inauguration d'une nouvelle roue à aubes de

2 m 30 de diamètres, pesant 2.800 kg et réalisée en moins d'un mois.